-
Par Octopus1 le 21 Novembre 2007 à 23:54
La plume gratte le papier. La lampe de chevet, dont la pâle lumière crue et vacillante se reflète sur le blanc des pages, jure horriblement avec l'aspect champêtre de la chambre. Bien que les précédents cahiers soient noircis d'inepties formidables, ils sont conservés, tels des reliques, consacrés, sanctifiés, s'empilant les uns sur les autres, comme autant de réfugiés sur un bâteau-cargot.
L'insondable et profond capharnaüm regnant dans la pièce n'est rien d'autre que l'accusateur reflet d'une personnalité noyée sans doute par trop d'anti-conformisme, ajoutée à cela une bonne dose de je-m'en-foutisme mêlée d'une quintuple part de fénéantise. Vision si peu rangée, si peu organisée, en un mot : "bordelique" mais si plaisament et naïvement qualifiée de "fouillis artistique".
Artistique... Là un Ranger armé d'une épée et d'un arc trône sur une biographie d'auteur. Ici, les vieux éclats d'un cadre brisé. Ici encore, toute la gloire et la majesté d'un dessin au crayon d'antan. Tels des macchabées, un nombre incroyable d'objets jonchent la moquette jadis rose et à présent usée, délavée. Des objetssouvent insolites, plus souvent détruits ou abimés, écrasés par l'imposante masse de soixante-dix-sept kilos venue s'abattre sur les malheureux, paralysés par leurs confrères étalés au-dessus d'eux.
Nénamoins, ils semblent prendre leur revanche à trois heures du matin, car à la lumière blafardes, ils ont l'air presque fantômatique, et d'un aspect terrifiant comme autant d'illusions, d'idées d'objets, de simples échos ou suggestion. Vision irréelle s'il en est, immobile mais non rassurante, effrayante même...
Un silence de mort, toujours le même, incessant, presque audible, troublé seulement par les grattements de la plume et les grincements constants du petit tabouret de bois. Evidemment un bouronnement continu et agaçant survient comme d'ordinaire à cette heure matinale (ou nocturne, c'est selon...) lorsque la maison est endormie et silencieuse. Ah! Trois heures et quart! Non, non. Pas le classique et démodé "tic tac!" d'une horloge ou d'un radio-réveil; mais toute la modernité lumineuse, imitation Champs-Elysées d'un écran de Nokia.
'Faudrait d'ailleurs que Monsieur Nokia cesse de fabriquer des téléphones à inintelligence artificielle, capables d'appeller d'eux-même, sans qu'on ait voix au chapitre, n'importe lequel de nos contacts téléphoniques, dérangeant ce dernier au beau milieu d'un match de football (à la télévision bien sûr) ou aux deux-tiers et demie d'une quatre fromage façon contrefaçon... Monsieur Quatre Fromages aussi doit être sacrément riche. Hélas, et lasse est l'âme, lorsque l'ennui se fait sentir et provoque le besoin d'être drôle, cette habituelle et rassurante (encore que vaine) tentative d'humour qui, bien souvent, échoue lamentablement...
La suite plus tard, BEAUCOUP plus tard...
1 commentaire -
Par Octopus1 le 2 Novembre 2007 à 23:05
Et voici la suite du texte précédent, comme promis ! Désolé pour l'attente, mais j'ai dû écrire celui-çi de A à Z, les autres étaient déjà plus ou moins écris. Je le dédie à celui qui reconnaîtra cette dédicace!
Echos (suite)
Il va dans l'espace non visible, mais présent
Tonnant des appels héroïques ou paroles d'humour
Pour qui le demande, il se révèle plaisant
Fertile en chants de liesse ou murmures d'amourParoles portées qui sonnent avec plus de vigueur
De les faire entendre sans être ignorées
Pouvoir donner une mesure à toutes les rigueurs
Sans que par brimade d'autrui en être déshonoréesAcoustique qui nous parle d'existences
De modestes inconnus qui n'ont besoin de gloire
Mais de se révéler à toutes les assistances
Les seuls mots de vérité, ceux qu'il nous faut croirePar ce mystère créé pour des forces de puberté
Dans leurs puissances comme les trompettes de Jéricho
Il court dans l'atmosphère des voix de liberté
Et tout deviendra grand, dans la magie des échos !
votre commentaire -
Par Octopus1 le 19 Octobre 2007 à 01:30
Echos
Il est dans la nature pour qui le sollicite
Il fait entendre ses premières amplitudes
Dans les infinis des vallées aux agrestes sites
Et dans les montagnes aux fières altitudesToute une gamme d'intensité, qui se dévoile
D'un instrument merveilleux, musique de géants
Se déplace, s'éloigne, s'estompe et se voile
Pour disparaître soudain, et mourir dans le néantPermettant ce miracle de nous faire entendre
En suspend dans l'air nos appels et paroles
Pour la belle résonnance dans leurs méandres
Des invisibles traces de nos libres parolesAériens phénomènes des sons qui nous livrent
De claironnantes réflexions sur des obstacles
Qui vont se répéter, se propager, et vivre
Pour donner au vide les raisons d'un spectacleEt voilà un texte qui exprime l'idée de vent, d'altitude, d'écho, du moins, de façon concrète, abstraitement parlant, c'est une métaphore qui signifie plusieurs choses chez moi aujourd'hui... Il s'agit de la première partie, le poème n'est pas terminé, je le finirai plus tard, dans quelques jours je posterai sans doute la suite!
votre commentaire -
Par Octopus1 le 15 Octobre 2007 à 23:56
Ceci sont des paroles d'un album des immenses Pink Floyd (groupe que je vénére particulièrement!), c'est une traduction en réalité, j'espère que cela vous conviendra...
Cochons volants - 1ère partie
Si tu ne faisais pas attention à ce qui m'arrive
Et si je ne me souciais pas de toi
Nous zigzaguerions entre l'ennui et la souffrance
S'observant sous la pluie
A se demander à qui la faute
Tout en regardant les cochons volants.Les chiens
T'es p't'être fou, tu dois avoir un vrai besoin.
Faut qu'tu dormes debout, et quand t'es dans la rue,
Repère les proies faciles
Les yeux fermés.
Puis t'approcher sans bruit, le vent dans le dos et hors de vue.
Frappe au moment propice.
Sans réfléchir.Et après, tu peux travailler ton style.
Aie la cravate du club et la poigne bien ferme,
Le regard franc et le sourire facile.
Tu dois gagner la confiance des gens à qui tu mens,
Ainsi, dès qu'ils te tourneront le dos,
Tu pourras les poignarder.Assure toujours tes arrières.
Tu sais que ça va se corser
Se corser avec le temps.
Et à la fin tu t'casseras dans le sud,
Te cacher la tête dans le sable.
Juste un autre vieillard,
Seul et crevant du cancer.Et quand tu perdras les pédales,
Tu récolteras ce que tu as semé.
Puis la peur grandira,
Et le mauvais sang se glacera.
Alors il sera trop tard pour se débarasser de ce fardeau.
Toi qui en avais pourtant le besoin.
Fais bon voyage, seul,
Pendant ta descente aux enfers.Je dois admettre que je suis quelque peu confus.
J'ai parfois l'impression de n'être qu'un pantin.
Faut rester éveillé, essayer d'expulser ce malaise qui me ronge.
Si je ne tiens plus sur mes jambes,
Comment trouver mon propre chemin
pour sortir de ce labyrinthe ?Sourd, muet et aveugle, tu prétends encore
Que personne n'est indispensable et que nul n'a de véritable ami.
Et il te semble que la meilleure chose à faire
Serait d'isoler le vainqueur.
Et y'a rien de neuf sous le soleil.
Et tu es persuadé qu'en chaque homme il y a un tueur.Qui est né dans une maison pleine de souffrance.
Qui a appris à ne pas cracher dans la soupe.
Qui s'est fait dicter sa conduite.
Qui s'est fait briser par le personnel qualifié.
Qui s'est fait castrer par une laisse et une chaine.
Qui s'est fait encourager.
Qui sortait de la masse.
Qui était même étranger chez lui.
Qui a été rabaissé plus bas que terre.
Qu'on a retrouvé mort à côté du téléphone,
Qu'on a entraîné vers le fond.Les porcs (la bande des trois)
Grosse pointure, gros porc qui se fait son cinéma ah ah
Toi la grosse tête qui se fait son cinéma ah ah
Quand tu poses la main sur ton coeur,
Tu m'fais bien marrer
Presque autant qu'un clown.
La tête dans l'abreuvoir,
Disant « continue de t'enfoncer ».
Ton menton bien gras rappelle celui d'un porc.
Qu'espères-tu trouver
Dans le fin fond de la porcherie ?
Tu m'fais bien marrer.
Tu m'fais bien marrer.
Mais en réalité t'es vraiment à pleurer.Terminus sale vermine qui se fait son cinéma ah ah
Putain de vieille peau qui se fait son cinéma ah ah
Tu irradies les éclats froids du verre brisé.
Tu m'fais bien marrer.
Ca vaut presque un rire en coin.
T'aimes la sensation du métal.
T'es d'la bombe avec ta parure à chapeau.
Et t'es mignon avec ton flingue à la main.
Tu m'fais bien marrer.
Tu m'fais bien marrer.
Mais en réalité t'es vraiment à chialer.Hé, la Whitehouse qui se fait son cinéma ah ah
Toi la fière vermine urbaine qui se fait son cinéma ah ah
T'essaies de foutre nos sentiments au placard.
T'es presque une bonne affaire.
Les lèvres scellées, découragée,
Te sens-tu trahie ?
Tu dois vaincre le courant démoniaque.
Et garder tout ça pour toi.
T'es presque un bon coup, Mary.
T'es presque un bon coup, Mary.
Mais en réalité t'es vraiment à chialer.Mouton
Tu passes gentiment ton temps dans les prés,
Vaguement conscient du malaise qui plane.
Tu devrais faire gaffe :
Il se peut qu'il y ait des chiens dans le coin.
J'ai regardé par-delà le Jourdain, et j'ai vu
Que les apparences sont parfois trompeuses.Qu'est ce que ca t'apporte de faire fi du danger ?
Fidèle et soumis, tu suis le chef
Jusqu'aux sentiers achalandés de la vallée d'acier.
Quelle surprise!
La stupeur se lit dans tes yeux.
Maintenant tout est réel.
Non, ce n'est pas un cauchemar.Le Seigneur est mon berger, je ne saurais y manquer.
Il me laisse me reposer
dans le vert des prés
Il me conduit vers les eaux silencieuses
De ses couteaux de lumière, il libèrera mon âme.Il me pendit aux crochets de milieux haut-placés.
Il m'a transformé en côtelettes d'agneau.
Pour sûr, son pouvoir est immense et son désir profond.
Quand viendra le jour où nous, les humbles,
Par muette réflexion et grand dévouement,
Nous aurons appris l'art du karaté,
Voyez, nous nous soulèverons,
Et ensuite on fera chialer tous les pauvres types.Bavardant et débitant ses bétises je l'ai assomé en hurlant
Vague après vague, les vengeurs fous
Sortent gaiement de l'obscurité pour entrer dans le rêve.As-tu entendu les nouvelles ?
Les chiens sont morts.
Tu ferais mieux de rester chez toi
Et faire comme on t'a dit.
Sors de la route
Si tu veux vivre vieux.Cochons volants - 2ème partie
Tu sais que je me soucie de ce que tu deviens,
Et je sais que tu te soucies de moi,
Alors je ne me sens pas seul,
Ni entrainé vers le bas
Maintenant que j'ai trouvé un endroit sûr
Pour enterrer mes os.
Et n'importe quel fou sait qu'un chien a besoin d'une maison,
Un abri contre les cochons volants.
votre commentaire -
Par Octopus1 le 14 Octobre 2007 à 21:49
Liberté, mon Amour
Un coeur qui bat au rythme de son sang
Donnant à la vie ses premières expressions
Une âme pure dans un corps naissant
Venue d'un être dans son inconscience d'impressionIl subit les premiers signes de réticences
Pour des horizons aux actes limités
Ne soupçonnant pas encore les licences
Accordées par le temps en possibilités
Toutes les révoltes en suspend sont en lui
Et le corps, de même, ne suit pas l'esprit
Dans l'attente de cette lumière qui luit
Pour un accord parfait qui sera comprisCommunion naturelle d'actes et de pensées
Feront des présences, des idées concises
Certaines seront puissantes mais insensées
D'autres seront douceurs aux tâches précisesNe pas ignorer les espoirs de jeunesse
Faire un chef-d'oeuvre de cette fougue révélée
Des ombres de l'oubli, qu'elle renaisse
Et se parfaire aux sources renouveléesIl ne faut pas arrêter l'aube d'une vie
Da,s la chaude serre de la jouvence
Mais satisfaire au désir qui convie
A nous faire connaitre sans violenceNe pas mourir pour gagner une cause
Ne pas ternir par mort toutes existences
Mais vivre pour déclamer sa prose
Mais vivre pour toute son importanceQu'un vent de fraîcheur vienne effacer
Les corps meurtris de blessures répandues
Que les années de guerre au triste passé
Abolissent les frontières aux sentinelles perduesD'un juste plaidoyer pour les êtres, les acquitter
Les délivrer, encore prisonniers de leurs fonctions
Faire comprendre au monde des valeurs d'équité
Par dignité de conscience et paroles d'onctionQue le chemin de l'épanouissement soit la découverte
De notre monde d'aujourd'hui et de demain
Que rien ne nous arrête, ne nous déconcerte
Que l'on écoute nos prières et nous tende la mainVivre sans désir de gloire tant prôné par les hommes
Aller à ses pas, ne pas mesurer le temps
Et de valeur qui nous fait, et nous sommes
Pour des harmonies d'un éternel printempsEt de retour aux sources, dans l'âme du Grand Livre
Devenu poussière au gré du vent de ses humours
Dispercés dans l'infini, je continue de vivre
Dans la plénitude de ma liberté, mon Amour.Voici un autre "poème", il exprime mon changement de vie brutal. Je quitte en effet le lycée, je change de vie, pour ne pas m'enfermer dans un triangle amoureux, pour ne pas devenir un meurtrier, j'efface, je vis au lieu de survivre (activité que je partique depuis 18 ans). Je vais partir, créer des oeuvres plus ou moins artistiques, écrire, jouer, tourner, faire de la musique, écrire écrire encore et encore...dans le zénith de la liberté.
Je vous avais dit que je ne me livrerai qu'au travers de mes textes, je crois bien que je ne me livrerai jamais autant que dans celui-çi...
2 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique